Navires & Histoire n°51 décembre 2008 - janvier 2009

Publié le par quentin

Voici l'une des revues les plus chères (12 € soit presque deux fois plus qu'un magazine "normal" pour une pagination à peine supérieure), et j'avoue qu'à chaque fois, je termine ma lecture en me disant "c'est la dernière fois que tu l'achètes", et puis....



Pour 12 €,00 (ça a encore augmenté non ?), nous avons donc 106 pages (donc 92 numérotées), qui ne comptent pas moins de 13 pages de pub ! (oui oui, cela fait plus de 10 %...). Il faut aussi ajouter 4 pages de nouevautés maquettes navales et livres, 3 pages de courriers des lecteurs, 1 page d'édito (du genre je l'avais prévu... mais là je vois plus rien) et 8 pages de News (avec le décompte macabre des pertes depuis l'invasion de l'Iraq en 2003... le rapport avec les histoires de navires ? vous ne voyez pas ? moi non plus). Et encore, 8 pages de brèves c'est peu par rapport à d'autres numéros (où l'on avait droit au détail des différentes opérations US en Iraq / Afghanistan, invérifiable bien entendu) pour ce numéro finalement bien rempli par de nombreuses suites (les articles façon "saga" que l'on retrouve aussi dans Avions seraient-ils une des marques de fabrique, avec la pub, des publications Lela Presse ?) :
- la bataille de Jutland (3) : de la grosse fonte qui tonne, fend les flots et coule, comme je les aime (ah je vous l'avais pas dit ? moi après le Panther, ce que j'préfère, c'est le Dreadnought tsariste avec plein de canons partout...), un article de 14 pages qui se termine un peu vite à mon goût notamment sur les conséquences stratégiques de la bataille (plus intéressant pourmoi que les lieux des plongées vers les épaves...).
- ensuite 4 pages en couleur sur le NEP "Pourquoi pas ?", bon OK.... rien à dire car pas d'intérêt pour moi (histoire militaire j'avais dit, pas histoire maritime...)?
- ensuite une autre suite (tiens tiens) sur la guerre aéronavale en Méditerranée 6ème partie (mais il y aussi du terrestre). Bon on est dans le pur Wikipédia un peu développé avec des photos pas nettoyées (et encore c'est mieux que les précédents). Personnellement j'ai appris pas mal de trucs, mais les textes sont très contestés (notamment sur le net où certains relèvent de nombreuses erreurs, particulièrement sur les aspects italiens, ce qui convenons-en est gênant pour la campagne aéronavale en Méditerranée, voir là : link) et franchement, c'est la 6ème partie d'une série  pas terminée... Les cartes ne sont pas très belles mais utiles pour les Wargamers (encore quemes jeux aient des hexagons donc...). On a l'impression parfois d'un texte écrit sur plusieurs périodes, et ni relu ni rerédigé pour créer un lien ou un ensemble... Bref, une belle occasion non concluante (je n'ose plus écrire "occasion râtée") de développer un thème pas si fréquemment traité du point de vue stratégique. 34 pages quand même !
- Ensuite 8 pages sur les Croiseurs protégés français du début du siècle : OK je ne connaissais pas... C'est assez technique... Pas grand chose d'autre à dire...
- Puis la 6ème partie des "Empire" français : là c'est carrément inintéréssant pour moi, sauf les petits encarts bibliographiques sur les personnages historiques ayant donné leur nom aux navires concernés. 8 pages.
- Enfin, la marine française sous Louis XVI (4ème partie GRrrrrr !) : Là encore un article-récit purement descriptif de 8 pages, je ne connais pas mais cela m'intéresse plus, donc j'ai lu.

En terme d'équilibre, si les thèmes sont variés, avec un VRAI dossier principal, on a quand même 64 pages sur 92 (si l'on s'en tient à la numérotation) qui nécessitent un voire 5 numéros précédents, et les numéros suivants... à 12 € pièce, c'est disons "dur" pour le lecteur - acheteur...

Pour conclure, encore un numéro dont je ne suis pas sûr d'acquérir le suivant. L'histoire militaire navale est vraiment aujourd'hui une matière "maltraitée" dans nos magazines, et cette revue occupe une position de monopole (rarement menacées par Marines). Indubitablement l'absence de concurrent engendre un "laisser-aller" visible sur la forme (coquilles, graphisme minimaliste...) et sur le fond d'un numéro sur l'autre... je me doute que mes souhaits de voir une vraie diversité dans ce sous-sous-sous-secteur de la Presse ultra-spécialisée ne se réaliseront pas vue la conjoncture (encore que vu le nombre de magazines sur les tanks...), mais bon, voilà c'est dit.


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