BATAILLES - Thématique n°2 la Bataille de STONNE 1940

Publié le par quentin

Batailles Thématique  n°2 : La bataille de Stonne - 1940.

 

 

Un Thématique (toujours pas compris la différence avec les Hors-séries moi… sauf que les Hors-séries ont quasiment disparu !) de 82 pages (formats standard chez H&C) pour 9,95 € (c’est un TRES bon rapport qualité prix), avec seulement 3 pages de pubs internes (dont 2 sur des ouvrages pur Militaria : matos du GIs et surtout uniforme des aviateurs de la 8th Air Force….pas sûr que la stratégie marketing soit bien au point, mais bon allez savoir…), outre 4 pages sur le Musée de Semuy, tellement belles que j’ai envie d’y aller dès que je peux.

 

Stonne 1940 ! Que voilà un beau programme ! Et la couverture est pleine de promesses ! Une bataille acharnée, avec du « beau monde » des deux cotés, et près de chez nous en plus… que demander de plus ? ben en fait, si les français avait gagné cela aurait été parfait, mais bon on ne peut pas tout avoir…

 

Et justement, dès la 4ème de couverture, on a droit à un sous-titre qui laisse perplexe : « Une résistance héroïque de l’Armée française ». Comme je l’écrivais avant de partir au ski, Stonne est surtout une, voire la seule occasion de contrer la manœuvre de Manstein. Si la résistance de nos p’tits gars fut donc glorieuse, le problème est qu’au départ, ils devaient attaquer et non défendre… (enfin ils auraient dus car les ordres ne furent pas donnés comme il fallait et les initiatives pas prises quand il le fallait).

 

Passons outre à cette première (mauvaise) impression, j’ai donc ouvert un ouvrage plus qu’acceptable sur les points suivants :

-          le sujet

-          le détail des opérations (suivi et description, presque heure par heure)

-          le style (alerte, dynamique, avec ce qu’il faut de citations « vécues » pour captiver le lecteur) qui « respire » la passion et les recherches de l’auteur

-          les efforts graphiques, même si on est loin de ce que font « ceux d’en face » (la couverture est l’exemple type : le titre en « marron - caca », avec une photo inversée granuleuse en partie cachée par le B1bis « Toulal » pas complet….. bref raté pour le coup !). L’organisation des pages a notamment été améliorée, en tout cas je l’ai ressentie en évolution par rapport aux précédentes publications. Ce n’est pas parfait mais louable donc il faut le signaler…

-          Enfin, ce que j’appelle le « standard H & C » : peu de « coquilles », erreurs ou autres, texte aéré (parfois trop), une iconographie très originale (surtout sur 1940)….

 

Voilà en gros ce que j’ai aimé.

 

Maintenant, passons au reste...

 

L’iconographie est parfois totalement inintéressante (j’ai compté 24 photos de paysage ou de maisons plus ou moins démolies sans aucun matériel équipement ou soldat… pas même un casque ! Si certaines photos apportent une idée du terrain, comme celle du fossé antichar p. 41, la plupart n’ont que très peu d’intérêt surtout avec plein de photos couleurs (7) en plus de « retour sur le terrain », ajoutez à cela 10 photos de tombes…), et surtout mal nettoyée, floue (p. 10 au milieu, 47 en haut….), voire carrément illisible !  Et certaines photos sont trop petites (celles du matos capturé à lafin, c'est rageant car on ne voit rien !)

Que dire de la page 56, où nous voyons ainsi 3 photos de ponts provisoires sur le canal des Ardenneslà où une seule aurait suffit.... Pour être juste, il faut aussi signaler quelques photos vraiment extraordinaires, mais perdues dans le lot...

 

Malheureusement, il manque des profils couleurs (s'agissant de combats entre blindés en mai 40, il eut été préférable de publier un Hors-série ou thématique GBM, non ? alors Militaria ? non plus…), et un ordre de bataille détaillé des autres unités engagées par les deux camps dans cette bataille acharnée. C'est ainsi que le lecteur devra chercher ailleurs la composition théorique des bataillons compagnies sections... (heureusement il y a les listes d'armée Section d'assaut ou Flames of war, et au pire Nafziger....) et surtout n'aura aucune info précise sur la composition réelle des unités (le célèbre et si rarement étudié "Ist" chez les allemands, souvent très éloigné du "Soll".... Et oui, moi aussi je lis Panzer  Voran, je vous en parlerai un jour peut-être).

 

Les cartes tactiques sont bonnes et faites par l’auteur lui-même) mais ne comportent pas tous les lieux mentionnés (je n’ai pas trouvé le « Gros Boul » ? ni les bunkers inachevés et non utilisés  - pour le Wargamer ce genre d’infos est importantes) ?

 

L’introduction est longue et partiellement hors-sujet (la bataille commence p. 19) et il manque cruellement une carte stratégique pour que le lecteur saisisse d’un seul coup d’œil l’importance de Stonne vis-à-vis de la route de Paris, des arrières de Maginot et de la manœuvre allemande. C’est un oubli très très dommageable, j’y reviendrai

 

Dans cette introduction, la thèse « à la mode » (en tout cas chez H&C) est à nouveau démontrée : l’Armée française de 1940 n’a pas démérité (certes, elle avait les moyens de gagner mais elle a perdu quand même non ? à la limite, c’est encore plus grave pour ses chefs non ?).

 

L’intention est louable et légitime, mais de là à faire d’une armée vaincue sur tous les plans et dans tous les secteurs du combat une injuste « victime » de circonstances qui lui seraient presque étrangères…

 

Surtout quand derrière ce discours « cocardier » de la restaurant de « l’honneur perdu de nos p’tits gars de 40 », (discours sympathique au demeurant) se cachent d’autres idées plus difficiles à accepter, comme par exemple « l’avantage » de la dictature hitlérienne sur les démocraties (et leur temps de décision prétendument plus « long ») : c’est un « poncif » classique (développé dès 1941 d’ailleurs…) et à la mode (en ces temps de réforme parlementaire) mais un peu trop facile. Les militaires (officiers s’entend) ont été nuls et battus par leurs homologues allemands, et cela ce n’est pas de la faute de la démocratie mais de LEUR faute. En outre ce poncif est faux, les travaux d’analyse des décisions politiques démontrent en effet que les dictatures ont une apparence de rapidité de décision, mais que sur le long terme, les démocraties ont l’avantage (et heureusement d’ailleurs, sinon, comment on aurait fait pour la gagner la « Seconde » ?).

 

Autre poncif : l’Armée française était encore « fondée sur les principes de la guerre précédente ». Or la doctrine, les méthodes de commandement et les tactiques de 1940 montrent au contraire que l’on est loin de l’Armée victorieuse de 18. Il y a de grandes déviances (pour ne pas dire « dégénérescences ») après 1918 (dès les années 20 en fait). Le Hors-série 14-18 Magazine HS 1 L'armée française en 1918  le montre clairement.

 

Arrêtons donc pour « sauver » le vaincu de 40, d’enfoncer le vainqueur de 1918 !

 

Bref, vous l’aurez compris, dès la page 7, ce thématique m’est littéralement « tombé des mains ». Et je concède qu’il m’a fallut quelques efforts pour reprendre sa lecture, efforts qu’il méritât par la suite lorsqu’enfin, le texte fut dédié à la bataille elle-même…

 

Le Chapitre II appelé « avant la bataille de Stonne » fixe le cadre des premiers jours de la bataille. Cependant, il aurait mérité plus de détails car certaines questions restent en suspens. La taille standardisée à l'excès des textes H&C a peut-être engendré des coupures et des raccourcis qui nuisent à la compréhension. Le sujet aurait mérité plus de pages ou un traitement différent. C'est vraiment dommage ! Des exemples ? et bien :

-          quid de la désobéissance de Guderian (envoi de la 10 Panzer sur Stonne – page 15), on n’a aucune explication, à part un "à contrecoeur" sorti de nulle part ?

-          quid de la prise de revers de la ligne Maginot (évoquée également p. 15) : possibilité ? moyens des français de la contrer ?

 

Et surtout on ne sait absolument pas où se trouve Sedan par rapport à Stonne. Le manque d’une carte stratégique pour replacer la bataille dans le « mouvement de faux » des Panzer-divisions allemandes s’avère dramatique. Une seule suffisait… C’est rageant de devoir aller sur le net, ou fouiller dans la doc perso, pour pouvoir visualiser une donnée essentielle à la compréhension du texte. Surtout que par rapport aux photos couleurs de retour sur le terrain qui nous sont alignées « au kilo » et en grand format… je radote mais c’est pour montrer qu’il y avait la place (au cas où on nous ressortirait le sempiternel argument du manque de place…).

 

Le Chapitre III est appréciable, avec,  ce qui est rare et très intéressant, la reproductions in extenso des ordres français. Le texte allie habilement les exposés et les témoignages pris dans les deux camps, et le lecteur et vite pris par un récit haletant. Je ne reviendrai pas sur l’iconographie, d’intérêt irrégulier, pour en revanche relever que le texte insiste sur les prises et reprises du village, qui en sont pas toujours évidentes à la lecture (un tank traverse le village… qui est donc « repris »… mais les français ne s’y maintiennent pas… j’exagère à peine). D’ailleurs, la propension des français à ne pas pouvoir tenir Stonne n’a pas d’explication (alors que les allemands l’occupent lorsqu’ils le tiennent). Je me doute qu’il s’agit d’une question de configuration tactique, mais ni sur les photos, ni dans le texte, on n’a d’éléments de compréhension là-dessus.

Le texte recèle quelques imprécisions : la 2. (mot.) Infanterie-division attaquant le bois du Mont-Dieu avec la 10. Panzer le 15 mai au matin ?.....

 

Enfin, il est dommage que les traditions du "terrible"(surnom du 51ème R.I. un des plus célèbres régiments de ligne de la Grande Armée) n'aient pas été évoquées... Même s'il ne fait pas partie de la 3ème D.I.M. qui a manifestement "tapé dans l'oeil" de l'auteur, puisqu’il y consacre le Chapitre IV, fort intéressant même s’il aurait été plus juste de faire la même chose pour les autres grandes unités… des deux camps (et en réduisant les poncifs éculés du début, on avait la place…)

 

Le chapitre V est irréprochable (témoignages émouvant et impressionant), et le dernier concerne le Musée de Semuy.

 

Pour conclure, je dirais que ce Thématique est loin d’être mauvais, mais qu’il comporte des imperfections trop nombreuses sur la forme et sur le fond pour être qualifié de « bon ». Le travail de l’auteur est sérieux, et documenté, même si l’on peut regretter qu’il n’ait pas disposé de plus de pages (et de meilleurs graphistes) pour offrir un vrai tableau complet de la bataille.


Ensuite, Il est dommage que la posture "pro"-française soit si visible et agaçante à la longue (on croirait lire du GBM).


Car en fait, malgré une tenacité et une combativité digne d'éloges, cette bataille est avant tout un échec stratégique majeur des français, qui perdirent (Whaouw, je déchire niveau conjugaisons là…) une occasion unique de bloquer toute la manœuvre de Fall Gelb au pire moment pour les allemands. Nous y voyons ainsi une Panzer-division renforcée par un régiment d'infanterie (certes c'est le GrossDeutschland), bloquer dans un combat défensif pour lequel elle n'est pas faite les assauts de deux des meilleurs (si l'on croit l'auteur et il a probablement raison) divisions françaises renforcées !


Si la "geste" des combattants engagés est épique et glorieuse, le résultat l'est moins pour le commandement, y compris au niveau divisionnaire, voire inférieur...


Un simple coup d'oeil sur une carte du secteur est éclairant sur ce bilan critiquable pour nos armées, sauf que cette carte est totalement absente, je l’ai déjà dit… mais j’insiste car c’est VRAIMENT dommage, et cet oubli confine à la faute


De fait c’est le principal reproche que l’on peut faire sur ce travail : il est fouillé sur de nombreux détails, mais il n'y a pas de mise en situation des effets et conséquences de cette bataille (quel fut son résultat, son importance, ses effets ...?). On a l'impression qu'une analyse globale de la bataille n'a pas été faite, ou pire, que cette analyse n'a pas été publiée car peu à l'avantage des français.

 

Bref, un travail très complet et pourtant inachevé, tant au regard des besoins des lecteurs que des standards H & C (je pense clairement à GBM).

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E
Bonjour,<br /> <br /> Voila donc un débat qui prend une tournure bien sympathique. Je vais donc délaisser mes rédactions actuelles, qui, je l’ai bien compris, passeront sans doute par votre « intraitable » critique. Ceci étant, comme je l’ai précisé, c’est le jeu et j’en accepte les rêgles.<br /> <br /> Reprenons donc vos derniers commentaires :<br /> <br /> « Et les "timbre-postes" de matériels capturés à la fin auraient mérité un meilleur "traitement" (plus grand...) » <br /> <br /> Le format de publication des photos dépend de la qualité du tirage. Celles qui sont présentées dans cette section en petit format, et je précise qu’elles ne sont qu’au nombre de 6 sur 12, m’ont été transmises en bien piètre qualité. Je me retrouve donc avec un choix. Faut-il les mettre de coté et ne pas les montrer, alors qu’à mon sens elles ont un certain intérêt, ou les publier en petit format ? Vous connaissez donc ma réponse.<br /> <br /> « Ensuite, que les officiers responsables de cette occasion manquée aient 1001 raisons de ne pas avoir fait ce qu'ils devaient faire, j'en suis convaincu, même si vous apportez là des éléments factuels très intéressants qui vont manquer aux autres lecteurs (on va encore dire que je suis un privilégié »<br /> <br /> Certes, je ne l’ai pas dit de la sorte dans mon texte, mais ces éléments factuels y sont mis en valeur à plusieurs reprises comme par exemple :<br /> <br /> Page 13 : « La contre-attaque, ordonnée par le général Grandsard doit être supervisée par le général Lafontaine, or celui-ci perd beaucoup de temps, principalement à attendre la confirmation de l’ordre par écrit, alors que son contenu a été transmis par téléphone à l’un de ses adjoints. »<br /> <br /> Suivi un peu plus loin sur la même page par : « L’attaque française aurait put avoir plus de succès en démarrant plus tôt, lorsque peu de chars allemands avaient traversé la Meuse. Nous constatons là une autre carence de l’armée française, cantonnant les officiers à la stricte exécution des ordres écrits, sans favoriser l’initiative. »<br /> <br /> Page 17 : « Le général Flavigny s’étonne de ces réponses, bien peu compatibles avec ses projets d’attaque immédiate. Pourtant, en tant qu’ancien directeur de la cavalerie il a pris une part active dans la motorisation de l’armée. Mais il ignore par exemple l’absence de véhicules dans l’infanterie d’une DIM. »<br /> <br /> Pour votre argument « mais plutôt qu'auraient fait dans la même hypothèse un Davout ? un Masséna ? un Desaix ? un Leclerc ? un Foch ? un Lasalle ? »<br /> Je réponds que Bertin Boussu et Brocard sont d’excellents officiers, aimés de leurs troupes et parfaitement au fait des capacités militaires de leurs unités respectives. Leur conduite durant cette bataille est quasi irréprochable et je vois mal ce qu’un autre officier aurait pu faire à leur place.<br /> <br /> Enfin, en réponse à « à mon humble avis (faut dire que je l'ai fait à plusieurs jeux, "1940" de Casus et World in Flames notamment), une attaque prononcée sans arrière-pensée, et bousculant les Panzers aurait suffit à bouleverser le plan. C'est sûr que les deux divisions n'auraient pas eu la partie facile, et je veux bien reconnaître que Sedan restait hors de portée, mais avouez qu'il n'en fallait pas beaucoup pour que la conversion vers l'Ouest des Panzer-divisions ne fut retardée de quelques heures, voire un jour ou deux. »<br /> Je répond qu’étant moi aussi wargamer à mes heures perdues, qui sont rares depuis plusieurs mois, on confond encore beaucoup trop les échelons stratégiques et tactiques d’une bataille. Or, la majorité des jeux ne tiennent compte que du second. Si vous jouez avec les forces en présence dans cet unique secteur du front je comprends votre réaction, mais c’est oublier un peu vite que pas moins de 7 Panzer-Divisionen traversent à Sedan, accompagné d’une infanterie motorisée puissante et soutenue par la majorité des forces de la Luftwaffe. Dois-je rappeler que les forces françaises se composent d’une DCR incomplète en moyen, dont une partie des chars n’est pas rodée et roule sur chenille d’entrainement, et d’une DIM à moitié motorisée ?<br /> J’insiste, ces deux unité ont un mordant terrible, mais il faut aussi se rendre compte du rapport des forces en présence. Or, la contre-attaque française est impossible avant le 15 au minimum pour des raisons clairement énoncées dans mon texte, et dès la fin du 15, elle n’a strictement aucune chance d’aboutir !<br /> A mon humble avis, celle du 14, si elle avait été lancée au plus vite avec l’ensemble des moyens prévus (2 BCC et 2 RI) avait une bonne chance de réussite vu le faible effectif des troupes allemandes de notre coté de la Meuse. De plus à cette date, de nombreux points de résistance de la 55e DI tiennent toujours, ce qui n’est plus le cas le 15, car les Allemands arrivent à Stonne très peu de temps après les Français. Donc l’attaque des grandes unités françaises implique des combats dès le passage du village. <br /> <br /> Or en face, je rappelle que nous trouvons un Kampfgruppe de la 10. Panzer-Division et le Grossdeutschland, complétés par le Sturmpioniere-Bataillon 43, et renforcés par des éléments de la 2. Infanterie-Division (mot) et d’autres unités encore. Bien que l’ensemble soit probablement inférieur en rase campagne aux deux divisions françaises, il aurait néanmoins suffit pour donner un coup d’arrêt à l’offensive. Bref, à la différence de votre avis, je pense que cette offensive n’aurait pas changé grand-chose au développement stratégique de la campagne, faute de moyens offensifs suffisant et surtout de capacité de ravitaillement rapide de nos chars. L’infanterie, quant à elle, devant couvrir la distance à pied !<br /> <br /> D’autre part, je vous confirme que je suis co-fondateur d’un site dédié à l’armée française de 1940 (atf40.fr) et que j’y suis très souvent présent. Chacun peut donc y discuter de cette bataille comme de tout autre sujet se rapportant à notre thème avec moi et beaucoup d’autres intervenants de qualité (auteurs, éditeurs, spécialistes et passionnés). Un fil spécifique présentant cette revue y a été crée et permet donc de s’y rapporter directement. Vous y êtes d’ailleurs le bienvenu, si vous le souhaitez.<br /> <br /> Vous aurez très bientôt l’occasion de lire la suite de ma prose, dans un tout autre sujet, et je m’attends donc à votre critique, tout à fait recevable, car constructive et argumentée. Dans l’attente de la poursuite de ce passionnant débat.<br /> <br /> Bien cordialement<br /> Eric DENIS
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Q
<br /> Bon, j'avoue ne pas trop voir le débat, ni ce que je suis censé répondre... Chacun "campe" sur ses positions.<br /> Pour conclure, j'ajouterais juste que votre vision est pour moi difficile à soutenir en terme de logique : les officiers étaient excellents et furent irréprochables, alors que vous-même,<br /> sur le forum en question, imaginez une Uchronie diablement séduisante basée justement sur une autre attitude à Stonne les 14 et 15 mai (et avouez que cela ne dépend pas des allemands mais des<br /> français). Vous confirmez ainsi mon intuition que cela se "jouait" à Stonne, et qu'il y a eu une occasion de râtée là et pas ailleurs (même si elle fut râtée pour plein de raisons... On a toujours<br /> plein d'excuses ou d'explications à un "raté", mais cela n'en change pas la nature).<br /> Enfin, les extraits que vous citez, et que j'ai lu, ne comportent pas, même avec la plus grande imagination, les éléments factuels que vous mentionnez dans les deux derniers commentaires (par<br /> exemple : temps de ravitaillement, etc...) et qui sont particulièrement intéressants pour la compréhension de la situation. J'avoue avoir relu votre Thématique sous un autre angle après nos<br /> échanges sympathiques. C'est dommage pour les autres lecteurs...<br /> Pour le reste, mes éléments de critique demeurent fondés, du point de vue du lecteur - acheteur (point de vue qui devrait à mon humble avis être plus souvent pris en considération, mais<br /> bon...).<br /> J'attends en tout cas avec impatience vos prochains articles, surtout s'ils comportent des analyses argumentées et novatrices sur des opérations. Je reste convaincu (mais est-ce une illusion) que<br /> même les opérations les plus "rabâchées" (du genre Normandie 44) recèlent des trésors d'informations et d'études encore inédites. Rappelez-vous que du point de vue du lecteur, des textes<br /> "Wikipédia" avec de jolies photos, cela devient vite trop cher, surtout quand on a une bonne connection internet.<br /> Bonne soirée et à bientôt donc,<br /> Q. M-S<br /> <br /> <br />
E
Bonjour,<br /> <br /> Avant tout, il n'y a pas de raisons d'être désolé, nous avons tous un emploi du temps chargé. Comme je vous l'ai signalé, je suis heureux que vous ayez présenté mon travail dans vos pages.<br /> <br /> Ensuite, la comparaison des dictatures et des démocraties dans les années trente, en matière de décision et de centralisation des pouvoirs, est un sujet bien vaste. Il mériterait à lui seul une publication longue, dédiée et rigoureuse.<br /> <br /> Ensuite, et pour tenter de faire court, dans votre argumentation concernant l'occasion manquée des 14 et 15 mai, il faut, à mon sens, aller voir un peu plus loin que la strcite analyse des ordres et des évenements locaux. Si les officiers français agissent de la sorte, c'est avant tout parce qu'ils réagissent en fonction des points majeurs de la formation qu'ils ont reçu. Et cette formation, dont la doctrine de base repose sur celles de 1918, incite à l'absence d'autonomie de décision et à la stricte execution des ordres reçus par écrit.<br /> <br /> De plus, d'autres éléments viennent interdire une réaction française rapide, comme par exemple l'absence totale de moyens de ravitaillement en essence et de dépannage tous terrains à la 3e DCR, car les engins dédiés à ces missions lui ont été retirés pour être redistribués au 1e et 2e DCR. Or, le temps de ravitaillement d'un BCC avec des pompes à main et des camions est une tâche particulièrement longue et fatiguante pour les équipages, sans parler des incontournables opérations d'entretient générées par le simple déplacement de l'unité par ses propres moyens.<br /> <br /> On peut également mentionner l'absence totale de camions au sein des régiment d'infanterie d'une DIM française, la laissant dépendante du train pour se déplacer rapidement. Or les camions de cette arme, lorsqu'ils sont disponibles, sont incapables de déposer les troupes en dehors des routes, imposant aux hommes de longues marches d'approche pour rejoindre leurs positions de départ, et donc une fatigue bien inutile et un temps de repos incontournable avant toute action offensive. Cette faiblesse des DIM est d'ailleurs ignorée par bon nombre d'officiers supérieurs français en 1940, c'est un autre exemple de la faiblesse de leur formation au commandement.<br /> <br /> Un petit mot enfin sur l'iconographie, si vous avez une méthode à me proposer pour trouver des photos originales et de qualité pour cette campagne, je suis preneur!<br /> <br /> Bien heureux d'échanger des idées avec un passionné éclairé.<br /> <br /> Cordialement<br /> Eric DENIS
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Q
<br /> <br /> Bonjour,<br /> Pour ce qui est des photos, je crois que chacun doit rester à sa place : je ne suis qu'un acheteur-lecteur et non un éditeur ou auteur. Notez également que le problème n'était pas une absence de<br /> photos originales et inédites (il y en a et je l'ai écrit), mais un "trop-plein" de photos moins intéressantes (paysages...) de mon point de vue. Et les "timbre-postes" de matériels capturés à la<br /> fin auraient mérité un meilleur "traitement" (plus grand...). D'où mes remarques.<br /> Pour ce qui est des régimes politiques et de leurs avantages respectifs, il s'agit en effet des fondamentaux de la Science politique. La question est moins de savoir qui a raison que de savoir ce<br /> que cela fait là. Vous reconnaissez vous-même (et je vous crois volontiers vue la qualité de vos recherches) que vous pouviez donner encore plus de détails. Dès lors, les aspects<br /> politico-stratégiques de l'entre-deux guerres me paraissent moins prioritaires (en tout cas, je n'ai pas acheté ce thématique sur Stonne pour cela).<br /> Ensuite, que les officiers responsables de cette occasion manquée aient 1001 raisons de ne pas avoir fait ce qu'ils devaient faire, j'en suis convaincu, même si vous apportez là des éléments<br /> factuels trés intéressants qui vont manquer aux autres lecteurs (on va encore dire que je suis un privilégié ;-)). Il en est de même pour les allemands à Dunkerque qui s'arrêtent soit-disant pour<br /> réviser leurs Panzers et se reposer... Sauf que d'autres ont fait plus dans des conditions pires. La question n'est pas de savoir pourquoi ils furent défaillants (nuls ? étouffés par une doctrine<br /> obsolète ? un peu des deux vu que la doctrine c'est eux qui la font et qui l'appliquent...), mais plutôt qu'auraient fait dans la même hypothèse un Davout ? un Masséna ? un Desaix ? un Leclerc ?<br /> un Foch ? un Lasalle ?<br /> à mon humble avis (faut dire que je l'ai fait à plusieurs jeux, "1940" de Casus et World in Flames notamment), une attaque prononcée sans arrière-pensée, et bousculant les Panzers aurait suffit à<br /> bouleverser le plan. C'est sûr que les deux divisions n'auraient pas eu la partie facile, et je veux bien reconnaître que Sedan restait hors de portée, mais avouez qu'il n'en fallait pas beaucoup<br /> pour que la conversion vers l'Ouest des Panzer-divisions ne fut retardée de quelques heures, voire un jour ou deux... délai suffisant pour sauver l'armée aventurée en Belgique ? nul ne le saura<br /> jamais, mais une occasion manquée existe à Stonne et nulle part ailleurs, et cela manque dans votre texte... Je me permettrais d'insister sur l'intérêt des éléments factuels que vous donnez ici,<br /> ils manquent carrément au Thématique... Question de place ? C'est pourtant à ce genre de données et d'analyses que l'on reconnaît un auteur qui maîtrise son sujet, et que l'on sort du Wikipédia<br /> (or, j'avoue ne pas acheter un magazine pour retrouver ce que j'ai déjà gratos sur le net, suis-je le seul ?)<br /> Avez-vous songé à mettre une page Web avec les données complémentaires et les analyses nouvelles ? comme les "Companion books" des anglo-saxons très utiles pour ceux qui veulent<br /> approfondir...<br /> En tout cas merci de l'intérêt que vous portez à un de vos lecteurs, et de votre soutien. Comme je l'ai dit à un autre éditeur, cela ne m'empêcheras pas d'être intraitable sur vos prochaiones<br /> "productions", mais sachez que moi au moins je les lis en détail et les apprécie à leur juste mesure.<br /> Très Cordialement,<br /> Q. M-S<br /> <br /> <br /> <br />
E
Bonjour,<br /> <br /> Tout d'abord, je vous remercie pour avoir présenté mon travail sur votre site.<br /> <br /> Ensuite, bien évidemment, j'accepte toutes les critiques, car il va de soit qu'a partir du moment où l'on est publié, il faut jouer le jeu.<br /> <br /> Je vais donc, si vous me le permettez, répondre à quelques unes d'entre elles. Je ne parlerai pas de la forme, qui dépend de l'équipe de mise en page, et est de toute façon un sujet subjectif. Ce qui plait à certains déplait à d'autres.<br /> <br /> Tout d'abord, sachez qu'il est extrêmement difficile de trouver des photos françaises de la campagne de France. Une fois mises de coté les innombrables clichés allemands de chars français détruits, il ne reste plus grand chose. Je travaille sur le sujet depuis plusieurs années, et je considère comme miraculeux d'avoir pu en réunir autant. Je suis d'ailleurs assez content d'avoir pu montrer de nombreux Panzer détruits, ce qui n'est pas si courant que cela!<br /> <br /> Toujours sur le sujet, les photos actuelles de Stonne ont le mérite de montrer par l'image l'intérêt stratégique du secteur, et de lui permettre de visualiser des emplacements qui sont cités à de nombreuses reprises dans le texte. A mon sens, la proportion reste faible par rapport aux photos d'époque. De plus, la qualité des photos dépend surtout du tirage de l'époque, même avec les moyens informatique d'aujourd'hui, on ne fait pas de miracle.<br /> <br /> Il ne faut pas oublier que ce type de revue est également destinée aux néophytes, qui ne connaissent pas aussi bien que vous le contexte de cette campagne, d'ou également un incontournable rappel des conditions de base de la bataille, sans doute un peu trop expéditives, mais là n'était pas le sujet principal.<br /> <br /> Ensuite, si, comme vous le dites Stonne est en théorie la seule vraie potentialité française de contre-attaque de Sedan, dans la pratique cette action n'a jamais été possible, tout d'abord parce que les Allemands attaquent tout le temps, et qu'il est impossible pour les Français de défendre et d'attaquer en même temps, ne serait-ce que pour des raisons tactique de formation et de mise en place des unités. Si au niveau du commandement français, l'ordre d'attaquer est clair, sur le terrain cela n'a jamais été possible, en tout cas en se fixant Sedan comme objectif. <br /> Or, mon but était de décrire une bataille et pas de disserter sur la stratégie, d'ou ce titre de "Une résistance héroïque de l'armée française" car dans les faits, c'est exactement ce qui s'est passé.<br /> <br /> Certes, il manque des profils couleurs, mais "Bataille" n'a pas coutume d'en publier, c'est comme cela, et cela permet également d'obtenir une revue moins chère que d'autres, et donc plus abordable pour le lecteur. De plus, j'ai décidé de ne pas détailler d'autres unités que la 3e DIM, car les infos sur le Grossdeutschland ou encore la 10. Panzerdivision ont été moulte fois détaillées par d'autres, ce qui n'est pas le cas de la division d'infanterie française, sur laquelle rien n'a été publié comme je l'ai fait à ma connaissance. Or, c'est indiscutablement l'une des meilleures unités françaises de l'époque, et elle valait bien la peine d'être mise en valeur.<br /> <br /> Revenons ensuite sur les cartes. Je suis entièrement d'accord avec vous sur le fait qu'une carte générale de situation aurait été utile, bien que dans le texte, j'explique à mon sens clairement l'intérêt de Stonne :<br /> <br /> "Mais revenons aux évènements de Sedan, dans le camp allemand, deux théories s’affrontent au PC du General von Kleist, supérieur hiérarchique de Guderian. Le commandant de la Gruppe ne souhaite pas agrandir la tête de pont de Sedan. Il veut se contenter d’une profondeur de 6 à 8 kilomètres. Guderian s’oppose à cette décision, et exprime sa volonté d’agrandir la position sur une profondeur de 20 kilomètres. Il propose une limite sud incluant une ligne de hauteurs située à une vingtaine de kilomètres au sud de Sedan, comme le plan de Manstein l’avait initialement prévu. L’objectif principal de cette action consiste à priver les Français d’un point de passage obligatoire pour une éventuelle contre-attaque visant à couper les Panzer de leurs lignes de communication. Guderian argumente également ses vues par la nécessité de disposer de cet espace pour pouvoir déployer correctement l’ensemble de son Armee-Korp. Cette option permettrait en outre de mettre les moyens de franchissement installés sur la Meuse hors de portée de l’artillerie ennemie. Mais von Kleist reste intransigeant. Malgré l’ordre formel reçu, Guderian passe outre, et maintient sa décision d’attaquer également au Sud. Aux premières heures du 15 mai, il distribue ses ordres. Pendant que les 1. et 2. Panzer-Divisionen vont commencer leur progression plein ouest, la 10. Panzer-Division, accompagnée de l’IR Großdeutschland et du Sturmpioniere bataillon 43 va être envoyée au Sud. Au centre de leur objectif, se trouve le village de Stonne, dont le nom va bientôt devenir tristement célèbre. <br /> <br /> Depuis des siècles, l’intérêt stratégique du village est connu. Il se situe en haut d’une chaîne de collines très boisées, permettant de franchir facilement l’obstacle. A ses cotés se trouve un promontoire, le Pain de Sucre, représentant un extraordinaire observatoire naturel des alentours, dans toutes les directions et sur des kilomètres. Pour les Français les avantages déjà exposés se doublent d’une position défensive de première importance, car l’ensemble du massif est une ligne de défense naturelle interdisant l’accès à une offensive pouvant permettre de prendre à revers la ligne Maginot. Le petit village est donc en passe de devenir un objectif capital pour les deux armées."<br /> <br /> Ensuite, je suis toujours en désaccord avec vous concernant votre jugement sur la différence entre dictatures et démocraties. Dans les faits, une dictature est une centralisation à l'extrême des pouvoirs et donc par définition un schéma de décision et de mise en place rapide. Si comme vous le dites, les démocraties l'ont emporté au final, et c'est heureux, nous parlons là de long terme. L'opinion publique y est incontournable tout comme les principes de fonctionnement imposant un calendrier de votes législatifs et de décrets de mise en pratique sans commune mesure avec les décision d'un régime autoritaire.<br /> <br /> Quant à la doctrine française de 1940, elle est clairement expliquée dans tous les textes d'époque : Front continu, colmatage avant de contre-attaquer, ce qui est la base de la guerre précédente. Cette idée est d'autant plus renforcée par la masse de moyens conçus pour cela, comme par exemple les chars d'infanterie.<br /> <br /> Or, sur le papier, l'armée française n'a pas grand chose à envier à la Wehrmacht. Elle dispose d'ailleurs de plus de chars que cette dernière, et son artillerie est probablement la plus puissante au monde à l'époque. C'est surtout sur les doctrines d'emploi que le bas blesse, car l'Etat-major français n'a pas saisi l'importance des évolutions techniques de l'entre-deux-guerres. Si des officiers sont à blâmer dans notre armée de l'époque, c'est en haut de la pyramide, car dans la majorité des cas, les autres ont fait leur devoir. De plus, je m'inscrit en faut sur ce que vous appelez l'esprit cocardier, car n'oublions pas qu'en 7 semaines de combats, prêt de 100.000 soldats français sont tombés en 1940 et ce simple chiffre suffit à lui même pour démontrer que notre armée s'est défendu, et souvent avec acharnement. On à un peu trop tendance à penser que nos hommes ont passé leur temps à courir comme des lapins, ce qui est loin d'être le cas dans bon nombre de situations. Du coté allemand, des unités se sont aussi débandés devant les Français, comme par exemple à Stonne.<br /> <br /> Quelques points de détails ensuite. Sur la désobéissance de Guderian, vous jugez qu'il n'y a pas d'explication, or, en page 13 et 14, on peut lire le texte que j'ai repris plus haut, qui exprime ses différences de vues avec von Kleist, mais peut-être que ce passage n'est pas assez explicite.<br /> <br /> Un petit détails enfin, le 51e RI fait bel et bien partie de la 3e DIM, comme c'est indiqué dans l'OdB page 68, ou encore dans le texte page 24 :<br /> <br /> "Dans le camp français, au lever du soleil et d’Ouest en Est, nous trouvons le 91e RI, installé aux lisières nord du bois du Mont-Dieu et le 67e RI placé dans Stonne et aux alentours. Le 51e RI est encore en mouvement, il va s’intercaler entre les deux autres régiments de la 3e DIM et tiendra la zone boisée autour du Vivier. "<br /> <br /> Une dernière remarque, derrière la 3e DIM et la 3e DCR, les Française n'ont plus rien. Si la contre-attaque échoue, les routes de Paris et des arrières de la ligne Maginot sont grandes ouvertes. La contre-attaque de ces deux divisions n'a de sens qu'avant la fin du 15 mai, car après les moyens allemands ayant traversé la Meuse sont s'une telle ampleur que l'action française est inévitablement vouée à l'échec. Or, jusqu’au 15, les deux divisions française sont incapable d'attaquer, tout d'abord parce qu’elles ne sont pas prête, ensuite parce qu’elles sont constamment attaquées.<br /> <br /> En conclusion, je vous remercie tout d'abord de me permettre d'exercer un droit de réponse à votre analyse. Ensuite, je vous remercie également pour votre jugement général, qui me semble plutôt positif. Enfin, bien évidemment, j'ai beaucoup plus d'informations sur cette bataille que je n'en ai publiées. Elle mériterait un ouvrage de 300 pages, qui me permettrait alors de donner tous les détails, mais cela est une autre histoire, car le format visé était un "Thématique" de 80 pages.<br /> <br /> Bien cordialement<br /> Eric DENIS
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Q
<br /> Bonjour,<br /> Désolé du retard dans la réponse mais j'étais pris par la préparation d'une nouvelle série de critiques que je vais mettre en ligne les prochains jours.<br /> J'ai commencé une longue réponse argumentée à votre (long) message, notamment sur quelques points qui me paraissent essentiels et où vous faites, à mon humble avis, une erreur grave en reprenant<br /> des poncifs véhiculés pour certains depuis Riom... (par exemple la prétendue "centralisation" et "efficacité" de la dictature nazie)<br /> Mais finalement, je pense que chacun est libre de penser ce qu'il veut, et c'est tant mieux !<br /> Je regrette juste sincèrement que votre hors-série n'ait pas fait l'objet du traitement qu'il méritait en terme d'iconographie, de pagination et de carte, car finalement, les seuls qui en pâtissent<br /> sont les lecteurs...<br /> Pour le reste, au 14-15 mai, il y a eu une formidable occasion gâchée par de mauvaises dispositions tactiques (impréparation, absence de concentration, absence d'initiative et de vision...) qui<br /> sont de la seule responsabilité des commandants locaux. Les politiques, comme les doctrines de 1918 n'y sont pour rien. Et l'héroïsme des soldats n'y a rien changé...<br /> Merci pour votre longue réponse, et en espérant vous lire à nouveau,<br /> Cordialement,<br /> Q.M-S<br /> <br /> <br />